VALUATIR - fataliste, rugueux & contemplatif

VALUATIR, dont le Ier full-length, « I », vient de sortir chez Armageddon Records casse la baraque avec un disque exceptionnel, mêlant le Black Metal aux cornemuses, le tout servi par de très bons textes. Une belle révolution, qui rattrape un autre chef-d'oeuvre, ''Spicilège'' de BELENOS. Place à Fëarann, le conteur de la troupe ! (novembre 2008)

Bienvenue en Enfer VALUATIR ! Alors voilà donc que votre premier album, sobrement intitulé ''I'' vient de sortir chez Armageddon Records. Avez-vous déjà des retours, à l'international comme en France ? On vous lance plutôt des cailloux ou des fleurs ?

FËARANN : Salut à toi !! Et bien les retours sont encore discrets pour l'instant, mais ils sont jusqu'à présent tous positifs ! Il est trop tôt encore pour avoir du recul somme toute, l'album est seulement sorti fin septembre.

VALUATIR s'appelait auparavant INIS GWENVA : quelle est l'histoire du groupe ? Quand s'est-il formé, où ça, avec quels objectifs, qu'est-ce qui anime les musiciens de VALUATIR ?

INIS GWENVA s'est formé en 1997 à Bonneuil-Matours, en Poitou. L'idée de base était clairement de créer un métissage entre le Metal et les instruments issus de la musique traditionnelle, puisqu'il s'agit des 2 styles musicaux qui m'ont donné envie de faire de la musique. A l'époque j'avais été secoué par le premier CRUACHAN, et je me suis donc dit que le mélange n'était pas impossible… Le gros problème a été de réunir les personnes adéquates. Il y a eu pas mal de personnes avec qui j'ai joué, mais très souvent elles ne comprenaient pas trop le concept. On a du donc attendre 2002 pour avoir un line-up stable afin de faire des concerts dans le coin, et l'année d'après pour sortir une première démo qui s'appelle "Call of Revenge". Puis en 2005 est sorti un second enregistrement, "IInd Invasion", où on avait commencé à développer un côté plus Heavy Speed Metal. C'est à la fin de cette même année que l'on a changé le nom du groupe pour VALUATIR, suite au suicide du guitariste, Ilùhain. Il était dans le groupe depuis 99 et m'avait aidé à remettre le projet en place après 2 ans de galère… Il s'était tellement investi dans INIS GWENVA que c'était la moitié de l'identité du groupe qui mourrait avec lui. Continuer sous le même nom était donc une chose impossible pour nous. Pour clôturer cette époque on a sorti une réédition tape regroupant les deux premières démos.

Ce qui anime VALUATIR, c'est avant tout ce désir d'intégrer les sonorités propres aux cornemuses dans du Metal, pour servir de toile de fond à une interprétation des temps pré/protohistoriques avec le moins de clichés possible, notamment grâce au cursus en Archéologie que j'ai suivi. Je veux dire, les stéréotypes liés à des guerriers abrutis coiffés de casques-à-cornes, des fées des bois et des druides écolos nous ennuient profondément. La réalité est bien plus sordide.

Le line-up est hétéroclite ! De qui se compose-t-il, qui fait quoi ?

Et bien le line-up est composé d'Hemreich aux guitares et vocaux, Delduwrath à la basse, Yohann à la batterie (qui était déjà là à l'époque d'INIS GWENVA) et moi-même aux vocaux et cornemuses. Rien de très hétéroclite, donc ! (NdG : si, vous jouez dans d'autres groupes !)

VALUATIR, si mes neurones ne sont pas trop grillés, c'est tiré du Silmarillion de l'inévitable TOLKIEN non ? Pourquoi avoir choisi ce nom-là ?

Et bien non, VALUATIR n'est pas du tout tiré de l'œuvre de Tolkien, hé hé ! VALUATIR est la contraction de VALU-PATIR, ce qui en gaulois signifierait "le père des batailles". Anatole Le Braz en fait mention dans un recueil de contes bretons sorti vers la fin du XIXè siècle comme étant probablement le nom d'une divinité gauloise (ce qui en Breton donnerait WALATR, toujours selon lui). J'ai choisi ce nom pour la symbolique que l'on peut en tirer, voir dans le père des batailles une sorte d'évocation des causes d'un malheur, l'origine de la destruction.

Je ressens de la rage, de la tristesse et aussi de la mélancolie à l'écoute de ce disque... Est-ce des sentiments que VALUATIR partage ? Avez-vous des cendres dans la bouche, le coeur lourd ? Quel est votre constat de notre monde tel qu'il est aujourd'hui ?

Je ne conseille à personne d'essayer de manger de la cendre, ça doit être dégueulasse héhé... Rage oui, mais tristesse et mélancolie pas vraiment en fait. Je pense que le terme "fatalité" collerait mieux. On peut parfois éviter les catastrophes mais on passe le plus clair de notre temps à les subir. Je n'ai pas de jugement à apporter sur le monde d'aujourd'hui, ce serait démagogique et inutile.

Vous revendiquez certaines idées politiques ou religieuses ?

Plutôt crever. Si par politique tu sous entends un rapport avec le NS (ce qui a l'air d'être à la mode), nous boycottons absolument tous ces groupes ainsi que leurs idéaux puériles. Ne serait-ce que nier les échanges culturels entre les peuples relève d'une méconnaissance de l'Histoire certaine. Parler de sa culture est une chose, la mettre sur un piédestal et aboyer au complot sur les voisins en est une autre. De même, il est évident que nous sommes profondément anti-religieux. Toutes les religions sont à détruire, il n'y en a pas une meilleure que l'autre.

Combien de temps vous a pris la conception de ce disque ? Etiez-vous dans un état d'esprit particulier, y'avait-il une alchimie entre vous sensiblement bonne ? Etiez-vous guidés par des sentiments communs ?

La composition s'est déroulée au cours de l'année 2006. J'ai composé absolument tous les titres, et on les a réarrangés ensembles aux repets. L'alchimie s'est créée très naturellement, car nous avons un ressenti musical très proche. Hemreich et Yohann ont tout de suite compris comment les faire sonner (à l'époque Delduwrath n'était pas encore dans le groupe), tout s'est construit de façon très fluide. Même pendant les prises de son les idées fusaient de part en part !

Et l'enregistrement ? Il s'est fait où ? Combien de temps ? Ca vous a coûté beaucoup de sous ?

L'enregistrement s'est fait à la maison de façon très étalée dans le temps, étant donné que les premières prises furent effectuées en mai 2007… Cela nous a donc coûté 0€ héhé. On a ensuite passé le tout à Raph d'ECHOES STUDIO (total support !!) qui en a chié pour rattraper nos conneries (voix qui saturent, micros mal placés…), et nous a renvoyé le résultat final accompagné d'un mail d'insulte avant de l'envoyer masteriser au MASTERLAB. Le mix + mastering ne nous ont vraiment pas coûté cher, avec en plus une aide du label, comme quoi il ne faut jamais désespérer…

Les textes sont en français et tout d'abord, je tiens à relever qu'ils sont très bons ! Peut-on avoir un rapide aperçu des textes, titre par titre ?

Merci beaucoup.

"Chasse-Gallery" : Il s'agit de l'évocation instrumentale d'une légende Poitevine, racontant l'histoire d'un seigneur maudit condamné à errer à la tête de créatures démoniaques, à la recherche de voyageurs égarés.

"Le Prix des Têtes" fait référence à une coutume gauloise mentionnée par les Romains, consistant à conserver la tête des ennemis dans du miel et à les exposer sur la porte de sa maison. Plus on avait de têtes, plus l'on était respecté et on n'aurait cédé des pièces de sa collection pour rien au monde. La pratique tend à être prouvée archéologiquement, grâce à des sites comme Entremont du côté de Marseille, où l'on a retrouvé un portique garni de niches pour accueillir des crânes humains; où encore le sanctuaire découvert à Ribemont-sur-Ancre dans la Somme, où l'on a retrouvé une quantité impressionnante de corps de guerriers décapités. De même, dans l'art celtique il y a de nombreuses figurations de têtes humaines stylisées, de masques… qui tendraient peut-être à prouver la véracité de la pratique.

"Le Fils de la Peste" est peut-être le titre le plus haineux et anti-humain de l'album.

L'instrumental "Môn" traite d'un épisode de la conquête de l'île de Bretagne, où un général romain du nom de Suetonius donna l'ordre à ses légions de raser le sanctuaire de l'île de Môn (sans doute l'île de Man actuelle), aussi connue sous le nom d'Inis Mona, déclanchant ainsi la rébellion organisée par la reine Boudicca en 61 ap. J-C.

"Les Yeux du Marais" est inspirée par la découverte de ces momies naturelles retrouvées dans des tourbières au Danemark, que l'on a daté aux alentours du IVè S. av. J.-C. Même s'il s'agit plus probablement d'exécutions capitales (attestées par la présence de nœud coulant ou de vertèbres fracassées), j'ai imaginé des scènes de sacrifices humains, vues par les yeux d'un supplicié.

"Vecti Derg" raconte l'histoire d'un assassin condamné à l'exil. S'ensuit donc un long voyage initiatique, où le condamné renié par les siens cherche à se reconquérir une identité et une histoire qu'il ne retrouvera jamais...

"Au-delà de ces Montagnes" parle de la migration d'une tribu gauloise, probablement celle des Sénons qui vivaient dans le sud-est de la France, vers la péninsule italienne. Cette histoire se passe au cours du IVè S. av. J.-C., et aboutira à l'épisode connu de la prise et du saccage de Rome par le fameux Brennus ou Brennos. Dans ce morceau je traite en particulier de la veille de ce grand départ, motivé par plusieurs années pluvieuses qui ont pourri les récoltes et apporté la famine. Tous écoutent le récit d'un vieux voyageur qui a vu les royaumes prospères d'au-delà les Alpes, et comme tout bon conteur, n'hésite pas à déformer un peu la réalité…

Fëarann, tu utilises bon nombre d'instruments ! D'où viennent-ils ? Pourquoi les pratiques-tu ? Peut-on avoir le détail de ceux-ci ?

Oui, en fait sur l'album j'utilise principalement des cornemuses. Sur l'enregistrement il y a de la Gaïta (cornemuse Galicienne), du Schäferpfeife (cornemuse Renaissance Allemande), du Smallpipe (petite cornemuse Ecossaise), du Great Highland Bagpipe que les bretons appellent aussi Biniou Braz (grande cornemuse Ecossaise – la plus médiatique). Pour les autres instruments, j'ai utilisé de la Bombarde (hautbois traditionnel de Bretagne) et un peu de Low Whistle (grande flûte métallique irlandaise). Pour les prochains enregistrements j'utiliserai une reconstitution de cornemuse Poitevine, d'après les planches de Marin Mersenne parues dans "L'Harmonie Universelle" en 1636.

Je suis complètement fasciné par la cornemuse. Je la pratique, je l'enseigne, j'en collectionne et j'en restaure. J'ai plusieurs sortes de cornemuses chez moi, provenant de pays différents (France, Allemagne, Espagne, Ecosse, Bulgarie, Transylvanie, Tunisie…) et ayant toute une forme, un son, un jeu et un répertoire qui leur est propre. Le principe de l'instrument en lui-même est extrêmement intéressant. La combinaison tuyau mélodique + bourdon (tuyaux donnant une note unique) lui confère une richesse harmonique très profonde, une sorte de bulle musicale qui te transporte très loin. C'est également un puits à symboliques diverses : rapports zoomorphiques et anthropomorphiques avec certains décors, la fertilité… Dans l'iconographie on la retrouve aussi bien dans des scènes de vie (Bruegel par exemple) que dans des scènes de mort (nombreuses danses macabres). L'église l'a condamné en tant qu'instrument du diable, alors qu'on la retrouve souvent représentée dans l'iconographie religieuse. Ce sont ces différents aspects, parfois paradoxaux, qui m'ont donné envie de m'intéresser à cet instrument et à tenter d'en intégrer au Metal.

Qui s'est chargé de l'artwork – que représente-il ? Quelles sont les idées qu'il y a derrière ?

La cover fut réalisée par une personne extérieure au groupe. Je lui ai donné toutes les indications suite à  un rêve que j'ai eu… ça sonnerait un poil cliché de dire ça dans une interview et pourtant ! J'accorde une très grande importance au rêve. Il y aurait donc plein de trucs à dire sur cette cover selon la perception de chacun... L'arbre avec les visages distordus pourrait faire écho à une mémoire contenue dans une sorte d'arbre de la connaissance, éphémère car cet arbre déjà mort disparaîtra naturellement un jour. Les pierres sont quand à elles la mémoire de la terre elle-même, elles étaient là il y a des millions d'années et seront toujours là lorsque la planète mourra. Les rivages que l'on aperçoit au loin pourraient être ceux d'Inis Gwenva, l'"Ile Immaculée", sorte d'Autre Monde où vont les âmes des défunts selon la mythologie Galloise, et par là même un clin d'œil à l'histoire du groupe. Sur l'arrière, les montagnes font clairement référence au dernier titre de l'album. L'intérieur du livret contient diverses images qui illustrent les paroles de chaque titre.

Quand j'écoute votre album, je n'ai pas le sentiment de me retrouver face à ce fichu Pagan Metal qui ne veut pas dire grand chose, car l'esprit païen, on l'a grandement perdu et que la véritable musique païenne n'est pas metal, mais folklorique et traditionnelle, bref : quand j'écoute votre album j'entend plus du Black Metal « celtique » si je puis dire, car la cornemuse y fait beaucoup ! Ca me rappelle la Bretagne que j'ai connu il y a quelques années et en fin de compte, je prends bien du plaisir à son écoute ! Donc, du Black Metal, énergique, à votre manière selon moi ! Tout ça pour vous demander comment VALUATIR définit-il sa musique ?

Oui, tu as tout à fait raison, même si je pense qu'il y aurait beaucoup à redire sur le terme "celtique". Il n'est d'ailleurs quasiment plus utilisé en archéologie, et pour ce qui est de la musique dite celtique… Argh, je n'aurais pas assez de quelques lignes pour dire mon point de vue là-dessus ! Pour répondre à ta question c'est clair que si tu enlèves les cornemuses de VALUATIR, tu as quelque chose qui sonne très Black Metal. Cependant, je n'utiliserais pas le terme "celtique" par rapport aux cornemuses, mais par rapport aux paroles uniquement, car la cornemuse est un instrument dont l'aire de répartition géographique dépasse largement le cadre de l'Europe Occidentale. D'ailleurs c'est une erreur monumentale de penser que la cornemuse n'est jouée uniquement qu'en Bretagne, Ecosse et Irlande…Et d'ailleurs en quoi, historiquement parlant, sont ils plus celtes que l'Allemagne, la Hongrie ou la Turquie ?? De même, les gens oublient trop vite que la France est le pays qui possède le plus de variété de cornemuses au monde (presque une par région !). De quoi donner des sueurs froides à Alan STIVELL ha ha. Si on voulait être complet, on pourrait se définir comme faisant du "Traditionnal-Music influenced Protohistoric Black Metal". Une appellation que ne rejetterait pas le catalogue d'Holy Record, à n'en pas douter héhé. En fait, on a l'habitude de se donner l'étiquette "Keltic Metal", en pensant que l'utilisation du "k" (en anglais les deux orthographes existent) marque la différence, c'est-à-dire que le terme s'applique aux paroles, pas à la musique. En tout cas tout sauf "Folk Metal". Le troll pouet-pouet c'est vraiment une horreur.

Comment s'est passé le deal avec le label ? Qu'est-ce qui vous a motivé à signer chez Armageddon Records ?

Et bien tout s'est déroulé avec l'immense aide de notre ami Shaxul de LEGION OF DEATH (qui a d'ailleurs réalisé le layout de l'album). Personne ne semblait prêt en Europe à sortir VALUATIR, à part le label Allemand DET GERMANSKE FOLKET qui au final a préféré signer un groupe parisien plus connu. Shaxul connaît Naru d'OBLITERATION/ARMAGEDDON RECS depuis longtemps, et quand il lui a proposé notre album il a été complètement emballé ! Quelques jours plus tard il nous proposait un deal vraiment plus qu'honorable, on n'a donc eu aucune hésitation. Il a fait un boulot monstrueux et on lui est éternellement reconnaissant. De plus son réseau de distribution est très étendu,  l'album est donc trouvable très facilement.

Quel est le fondement spirituel et philosophique ou idéologique de VALUATIR ?

Pour ce qui est de la philosophie, je peux juste citer Nietzsche qui disait que "le bonheur tient à peu de choses, sans le son de la cornemuse la vie serait une erreur". C'est tiré du Crépuscule des Idoles je crois, ou quelque chose dans le genre haha. Pour l'idéologie, il s'agit simplement de dire qu'un être humain, qu'il vive il y a 3000 ans ou maintenant, reste un être humain. Nous rejetons toute idéalisation du passé. Pour le côté fondement spirituel… Je ne sais pas, à vous de voir !

Dans votre style, quelles pointures vous recommanderiez à d'autres lecteurs qui aimeraient découvrir un peu plus ce genre de metal extrême ?

NEGURA BUNGET, XIBALBA, YAOTL MICTLAN, ABSU, KAMPFAR, SKYFORGER, METSATOLL, MAG MELL, le premier CRUACHAN, HANTAOMA, ARALLU, CORUBO, VAHAGN, HEOL TELWEN, ELUVEITIE (surtout pour le côté musique traditionnelle/paroles)… Ce sont les premiers groupes qui me viennent à l'esprit.

Selon ce que je lis sur votre Myspace (http://www.myspace.com/valuatir) vos influences sont variées !!! Et pourtant, votre metal est assez ciblé, c'est paradoxal !

C'est certain ! En fait on a juste mis les groupes qui nous ont globalement marqués. Et un groupe qui te marque t'influence toujours de façon inconsciente quelque part !

Y'a des formations de votre coin que vous soutenez ? Vous participez à d'autres projets musicaux ?

Oui, il y a de très bons groupes en Poitou tels que DEEP VEIN, THE BOTTLE DOOM LAZY BAND, QUINTESSENCE, MORT VIOLENTE, ARPHAXAT, ANNTHENNATH, SAEL, ASMODEE, ou encore KLOOTZAK.

Nous avons tous plusieurs groupes en parallèle de VALUATIR : Hemreich joue dans le groupe de Black Metal Normand ANGMAR (qui vient d'ailleurs de terminer l'enregistrement de son second album) ainsi qu'un projet appelé ANUS MUNDI. Delduwrath est guitariste dans son groupe de Death Metal SAIGNEUR, dont la démo ne devrait plus tarder. Yohann participe à des formations liées au Conservatoire. Je suis vocaliste dans OCCULTUS (Black Metal), j'ai un projet solo du nom de CARNYX (un split CD avec le groupe Saoudien MEPHISOPHILUS va paraître dans quelques jours), un autre plus Doom que je fais avec mon frère qui s'appelle THE DEAD IS TIRED WHEN THE MORNING COMES, j'ai récemment participé à un projet du vocaliste de QUINTESSENCE, WALXISK, où je suis uniquement à la cornemuse, je chante aussi depuis peu dans un groupe de Hard Rock/Heavy Metal 80'. Pour finir je joue également dans 3 formations de musique traditionnelle, ainsi qu'une autre de musique ancienne (fin médiéval/début Renaissance).

Qu'est-ce qu'on prend, dans votre région, pour rêver à d'autres époques ? Des herbes magiques, des boissons hallucinantes ?

Ha ha ! On a rarement des hallucinations en dégustant un bon farci, mais il peut arriver que l'abus d'un Pictavian Beer Worship nous fasse entrapercevoir le vol de la Grand'Goule…

Quelles sont les dernières baffes en metal que les membres de VALUATIR se sont mangés en 2008 ?

Pour moi ça a été la découverte de XIBALBA avec l'album "Ah Dzam Poop Ek", ADX "Division Blindée", MANILLA ROAD "Voyager", TAARMA "Remnants of a Tormenting Black Shadow", CORUBO "Ypykuera", ANNTHENNATH "Paeans of Apostasy" ainsi que ARPHAXAT "Loudun la Maudite" (et pas seulement parce que ce sont des amis) !!

Qu'est-ce que ne fera jamais VALUATIR ?

Utiliser des synthés et de l'accordéon.

Quel est l'avenir de VALUATIR ? Des concerts ? Un autre album ?

En ce moment nous nous préparons pour le Cernunnos Fest qui se déroulera à la Loco à Paris le 20 décembre prochain. Parallèlement nous composons des nouveaux titres, pour un prochain album mais aussi pour un split que l'on va essayer de goupiller pour courant 2009, avec l'excellent groupe de Black Metal Amérindien CORUBO.

Si VALUATIR devait résumer sa personnalité à trois adjectifs... Je dirais : énergique, nostalgique et fier. Et vous ?

Aucun des trois ! Nous ne sommes ni nostalgiques ni fiers d'une époque que l'on n'a pas connu et qu'au final on ne comprend que partiellement. Au pire je dirais fataliste, rugueux et contemplatif.

Votre disque est une sacrée surprise. Franchement, une très bonne surprise ! C'est un très bon disque et pour moi, très prometteur ! Que les vents des Dieux soient avec vous – les derniers mots sont pour VALUATIR !

Merci beaucoup Guudrath pour cette intéressante interview !! Bonne continuation pour la suite de LA VOIX DES OMBRES !! Ceux qui désirent se procurer l'album peuvent également nous écrire directement en envoyant un chèque de 12€  à l'adresse qui suit :

Mathieu REVERSEAU / VALUATIR

28, Cité D'Anjou

86210 BONNEUIL MATOURS

ou en nous contactant par mail : valuatir@free.fr

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