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LA VOIX DES OMBRES
2 novembre 2008

SÜHNOPFER - L'Aube des Trépassés (MCD)

NB : voici ma chronique à l'origine écrite pour Darkmag.
Je l'a réécrirais dès que possible - exclusivement pour LA VOIX DES OMBRES !

suhnopfer_cover

La dernière démo, "Laments", bénéficiait des "défauts" qui n'en sont parfois pas, inhérents à leur stade de production : un son épais, chaud, sale, qui colle aux compositions, leur donnant un charme que je n'apprécie guère voir s'envoler... Laments en outre portait bien son nom : cette démo était d'une noirceur profonde, déprimante tout en restant énergique (la meilleure des alchimies en Black Metal) et mélodique, comme sait si bien le faire l'homme derrière Sühnopfer... Cette démo de 2004 m'avait fait dire à l'époque que Sühnopfer était l'un des plus grands groupes français de Black Metal et cela me fait plaisir de voir qu'enfin un label - celui du batteur lillois de Nirnaeth, Eisigermond Productions, qui à l'époque m'avait conseillé Laments - croit en lui, car il le mérite. Depuis, j'attendais impatiemment le prochain opus du maître Ardraos. Il aura fallu que ce multi instrumentiste de talent ait fini son travail sur d'autres projets, sans pour autant oublier Sühnopfer. Trois années d'attente donc.



J'ai peut-être trop attendu, je suis quelque peu déçu : en effet, je pensais voir un album, et me voici avec un mini. Enfin, n'allons pas nous plaindre : on a quelque chose, enfin ! Quatre titres pour se faire les dents, mais quatre titres pour vingt-cinq minutes. On reconnaît instantanément la patte d'Ardraos : des structures carrées, des riffs mélancoliques, des mélodies prégnantes, des vocaux venus des tripes, une batterie rouleau-compresseur... Toutefois, outre la production équarrie, un peu moins grasse donc, nous avons ici affaire à de nouveaux éléments : quelques passages plus pesants, ou mid-tempo (notamment sur la troisième track) et de claires évocations nostalgiques, "pagan" comme on aime dire dans notre beau pays. L'influence des pionniers de Scandinavie se fait également entendre, ce qui est quelque peu dommageable, même si cela n'entame pas la "signature" de Sühnopfer. Le concept a donc évolué apparemment : Ardraos semble s'être orienté vers l'histoire, vers les ancêtres, se montrant moins mélancolique, mais plus nostalgique. La haine, la rage, la brutalité ne sont pas moins absents, mais elles doivent désormais s'accoupler à une poésie tirée de l'Histoire... Ardraos donne tout avec ce nouveau disque quasi-parfait.



Perfectionniste comme l'auvergnat Ardraos, le lillois Yamaël d'Eisigermond démontre qu'il croit et soutient Sühnopfer. En effet, le superbe packaging et le pressage pro sont à la hauteur de l'opus... On est donc proche du diamant noir avec cette oeuvre. Vivement l'album. A acquérir absolument.

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