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LA VOIX DES OMBRES
12 avril 2009

ENODRE - Obscurity

enodre_cover


ENODRE, organisme en fin de vie... ENODRE, autre forme de vie d'Adramor, que tout le monde commence à connaitre car s'exprimant également au travers de son projet FROZEN DARKNESS et poussant ses cris dans son ART NOIR... Adramor réfléchit et murît, de fait. ENODRE va donc bientôt disparaitre et voici l'Obscurity apparaître avant que le Néant total ne l'engloutisse...

Obscurity est un full-length cosmique et charnel. Cosmique, car l'Ambiant contemplatif à la teinte BURZUMienne y a largement sa place : la moitié des dix tracks présentes ici. Introspectif, car deux titres où se croisent accords électriques et accords acoustiques se glissent dans cette souffrance intérieure. Et expressionniste (charnel), de par la fureur des trois pistes nécrotiques et Black Metal distillées dans ces quarante-trois minutes habitées par son auteur...

On est loin des magnifiques atmosphères développées par Varg dans ses skeuds aujourd'hui cultes, ou même dans ceux d'ILDJARN. Adramor ne réussit ni à m'hypnotiser, ni à me glacer le sang, ni à me plonger dans son univers. Ainsi les deux premiers tirs ne m'atteignent que très très peu, et je crois qu'il faut déjà être sensible à ce type de musique pour pouvoir en ressentir quelque chose. Mais ça, j'avais déjà prévenu auparavant, notamment dans ma chronique du split rassemblant... ENODRE et FROZEN DARKNESS. Adramor tombe dans la dépression contemplative du néant de  son être – enfin, c'est ce que je m'imagine en écoutant, et c'est également ce qui ressort des deux autres pistes faites aux six cordes (Sous la neige & Désespoir).

Par contre, Adramor renverse la vapeur avec la numéro trois. Pourquoi ? Parce que fini (quelque peu) cet épandage de son égo surdimensionné, fini ce besoin d'extérioriser des sentiments quelque peu romantiques par le biais de mélodies parfois gonflantes (je pense à F.D donc). Non ici Adramor semble laisser de côté un peu de lui-même... pour servir l'Art Noir. Semble plus penser sa musique. Et de fait, Reflexion se place directement dans une veine True Black Metal graisseuse et démoniaque comme il n'en avait jamais fait jusque ici. Les mélodies ? Je n'en entends pas. Je n'entends que la haine froide, que les ténèbres glacés de son être... Et c'est tant mieux, et je dirais même : ça fait du bien d'entendre cela de ta part Adramor. Et le garçon de remettre cela niveau six (Démone Possession) et huit (Le Retour des Anciens – part II) avec perspicacité. Enfin ! Du Black Metal pur et dur, qui bastonne, qui vous écrase, qui vous engloutit. Même si ce n'est pas DARKTHRONE, ENODRE prend une forme qui y ressemble et transmet quelque chose de plus... inhumain que précédemment.

Adramor a donc grandit, a donc muri et c'est peut-être dans cette Obscurity qu'il manifeste le mieux son Art Noir, en laissant de côté de soi, ou du moins, en l'ayant travaillé plus qu'auparavant, plutôt que d'en faire une simple éjaculation. Obscurity est désormais sa meilleure œuvre, car je suis sûr que les amateurs d'Ambiant y trouveront leur compte dans cette galette produite par le jeune Cruciatus Records. J'espère juste qu'en matière de Black Metal, désormais, Adramor poursuivra dans la voie tracée dans ces quelques morceaux de Black Metal misanthropique... ENODRE va rendre son âme au Diable, mais il aura fallu à Adramor d'aller jusqu'à cette Obscurity pour passer un palier... 

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